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Le garçon de la dernière rangée



Jusqu’où peut-on aller au nom de l’art ?

C’est la question que soulève la pièce Le garçon de la dernière rangée présentée au Théâtre La Licorne du 27 août au 14 septembre prochain. Après un succès public et critique lors de sa création en 2023 dans la Ville de Québec, le Théâtre Niveau Parking (TNP) est heureux d’annoncer le retour de la pièce.

Marie-Josée Bastien et Christian Garon pilotent le spectacle, pour lequel ils ont remporté le Prix de la meilleure mise en scène, remis par l’Association québécoise des critiques de théâtre en 2023. Les deux acolytes ont été séduits par ce texte du dramaturge espagnol Juan Mayorga, particulièrement connu en Europe et en Amérique latine.


Claude, un étudiant discret, mystérieux et talentueux qui, grâce à sa plume, réussit à capter l’attention de son professeur de français blasé. Ce dernier développe alors une fascination maladive pour l’histoire intime et troublante que raconte le jeune auteur à propos d’une famille apparemment sans histoire, celle de son camarade de classe Raph. Plus les versions s’empilent suite aux corrections du professeur, plus Claude s’immisce dangereusement dans la vie privée des protagonistes pour enrichir son récit.

Comme s’il avait le pouvoir de tirer sur les ficelles de leur destin...


Il y a toujours un moyen d'entrer.

C'est probablement la réplique qui résume le mieux la pièce. Outre le texte de Juan Mayorga, qui tient en haleine tout du long, Marie-Josée Bastien et Christian Garon nous plongent dans une scénographie moderne et ingénieuse, faite pour nous immiscer dans la vie de cette famille ordinaire... Du moins c'est ce qu'elle était avant que Claude n'entre dans leur vie et ne contribue à la rédaction d'événements incontrôlables.


Cette passion obsessionnelle ne pourrait exister sans l'encouragement que son professeur de lettres lui procure, malgré la connaissance de ses agissements tordus. Dans ce thriller, Hugues Frenette (Germain) et Vincent Paquette (Claude) nous imposent, à travers leur relation professeur-élève à l'ambiguïté malsaine et un jeu admirable, un voyeurisme qui nourrit notre curiosité de vouloir en savoir toujours plus dans l'intimité des personnages.


Tout n'est qu'une question de point de vue

La mise en scène, par le mouvement fluide des acteurs et actrices et la construction habile des scènes, nous invite à prendre parti sur qui prendra la meilleure décision : faut-il faire jouer la raison, pour l'une, et tout arrêter pendant qu'il est encore temps ? Faut-il continuer en faisant travailler l'imagination, pour l'autre, sans dépasser les limites de l'incontrôlable ? Ou faut-il franchir la porte, pour le dernier, malgré les conséquences que jouer avec le feu impose ?


Une pièce rythmée par un ton angoissant et accrocheur avec une touche d'humour, vacillant entre cauchemar et réalité.

Cette intrigue m'amène à ces interrogations : quel est le rôle d'un professeur, même découragé par son métier, envers son élève ? Jusqu'où pouvons-nous aller pour garder notre dignité ?


Et toi, dans tout ça, tu en penses quoi ?




Équipe artistique

Texte : Juan Mayorga

Traduction : Jorge Lavelli et Dominique Poulange

Adaptation québécoise : Maryse Warda

Mise en scène : Marie-Josée Bastien et Christian Garon

Avec : Charles-Étienne Beaulne, Samuel Bouchard, Lorraine Côté, Hugues Frenette, Marie-Hélène Gendreau et Vincent Paquette


Informations pratiques



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